L’Afrique est remplie de calamités : manifestations et meurtres, maladies et viols, vols et accidents de la route. Comme l’a noté la chercheuse sud-africaine Orunsolu Elizabeth Olufunmilayo, il existe de nombreuses possibilités d’étudier les expériences de mort imminente. L’auteur a recruté 172 individus : 55 % d’entre eux avaient subi une mort clinique, tandis que les autres en étaient proches. Les participants ont répondu à une enquête classique sur les expériences de mort imminente et à un questionnaire sur leur état psychologique.
Les résultats ont indiqué que les survivants présentent tous les symptômes du trouble de stress post-traumatique. L’expérience de mort imminente peut être considéré comme l’un des états de phase : une personne voit des anges ou vole à travers un tunnel vers la lumière. Cependant, au début, ils éprouvent le sentiment de perdre vie, de s’éloigner de leurs proches et de leur corps physique. Vient ensuite le stress de la séparation des êtres spirituels, la disparition du bonheur et de la béatitude éternelle, la déception de devoir revenir. Enfin, il y a l’impossibilité de partager cette expérience avec la famille et les amis.
La chercheuse met en évidence une augmentation du taux de divorce après un décès clinique. Une personne revient dans notre monde avec de nouvelles valeurs – des valeurs qui peuvent ne pas correspondre à celles de ses proches. Les survivants perdent souvent non seulement leur carrière, mais aussi leurs liens sociaux. Par conséquent, comme le conclut l’auteur, ces personnes ont besoin d’une assistance psychologique, y compris d’une thérapie familiale.
Quel impact une expérience de mort imminente, si vous l’avez vécu, a-t-elle eu sur votre vie ?
L’article a été publié en février 2024 dans International Journal for Psychotherapy in Africa.
