Lydia Nakashima Degarrod est une artiste et anthropologue américaine. Depuis vingt-trois ans, elle crée des œuvres à la croisée de l’ethnographie et de l’art et présente plusieurs de ses dernières œuvres dans un article scientifique. Parmi eux se trouve une carte des histoires de rêves lucides (RL).
L’artiste a mené ses recherches à San Francisco où quatorze personnes résidant dans un rayon de dix pâtés de maisons lui ont raconté environ dix-huit rêves lucides. Lydia s’est ensuite promenée en écoutant les enregistrements audios des histoires des rêveurs. « J’ai trouvé un banc à proximité où je me suis assise pendant un moment », a-t-elle partagé son processus de création de la peinture. « J’ai fermé les yeux face au soleil, et je me suis rappelé les quelques fois où j’ai fait des rêves lucides. J’ai recréé les sentiments d’émerveillement et d’émerveillement que j’ai ressentis en prenant conscience que je rêvais ».
Plus tard, dans l’atelier, elle a dessiné une grille des rues qu’elle avait parcourues. Elle a essayé de montrer les émotions vécues dans ces lieux : le soleil se reflétant sur les pissenlits, la sensation de sa chaleur sur ses paupières fermées et les souvenirs de ses propres rêves lucides.
Degarrod elle-même considère cette fusion de l’art et de l’anthropologie comme l’incarnation de la connaissance émotionnelle et intellectuelle. Pour elle, c’est une recherche d’images intérieures dans lesquelles les souvenirs et les réflexions sont activés par l’acte de créativité artistique.
À quoi ressemblerait votre carte de rêve lucide ?
L’article a été publié en décembre 2021 dans le HAU: Journal of Ethnographic Theory.