Des scientifiques de cinq pays, dirigés par Çağatay Demirel et impliquant Kristoffer Appel, Sérgio Mota-Rolim et Martin Dresler – chercheurs réguliers sur le thème du rêve lucide – ont mené une expérience. Ils ont recruté 29 rêveurs lucides qui ont dormi en laboratoire et qui ont du confirmer la lucidité du rêve grâce à des signaux classiques de mouvements oculaires. Les scientifiques ont comparé les ondes cérébrales des participants pendant leur état éveillé, leurs rêves lucides et classiques.
Les auteurs ont réussi à résoudre un problème de longue date concernant les pointes de 40 Hz dans les zones frontales. Ces pics se produisent en raison des mouvements oculaires, car les rêveurs lucides observent activement l’espace environnant et confirment leur lucidité par les mouvements oculaires. Actuellement, les chercheurs soulignent qu’ils ont filtré ces interférences des données.
Les scientifiques ont publié un rapport détaillé sur l’activité de différentes régions du cerveau dans toutes les gammes de fréquences. L’une de leurs conclusions suggère qu’une activité thêta réduite contribue à la lucidité. De plus, par rapport au sommeil régulier, le rêve lucide montre une activité bêta et delta réduite. Comparé à l’état de veille, le rêve lucide est lié à une activité delta plus élevée et à une activité alpha, bêta et gamma inférieure.
Les chercheurs se sont également concentrés sur la jonction temporo-pariétale, qui intègre les informations visuelles, auditives, tactiles, musculaires et vestibulaires et qui, selon les scientifiques, est responsable du sens de soi et du corps. Un dysfonctionnement dans cette zone conduit à une autre phase : les expériences de sortie hors du corps.
La prépublication de l’article a été publiée en avril 2024 sur bioRxiv.