Des chercheurs de différents pays étudient depuis un certain temps les effets du stress et des troubles psychologiques sur la paralysie du sommeil (PS). Récemment, des scientifiques irlandais – Costello, Dennigan et Egan – ont décidé d’analyser la prévalence de la PS et ses causes possibles chez les étudiants. Comme l’ajoutent les auteurs, les étudiants sont l’un des groupes les plus sujets au PS.
Les résultats de l’enquête ont montré que 99 % des participants connaissaient ce phénomène et 56 % des répondants faisaient régulièrement l’expérience de la PS. Les chercheurs considèrent cet indicateur comme assez élevé et l’associent à la pandémie de coronavirus (et au stress général qui en résulte).
La paralysie du sommeil fait partie des états de Phase, terme qui désigne aussi les rêves lucides, les dédoublements, etc. Elle survient lors de l’endormissement ou du réveil et se caractérise par l’incapacité de bouger ou de parler pendant l’éveil. Cela s’accompagne souvent d’hallucinations effrayantes.
Les statistiques recueillies par les chercheurs suggèrent que ces hallucinations pourraient être liées à la soi-disant « pensée catastrophique ». Une personne avec ce genre d’état d’esprit perçoit toutes les sensations et les événements extérieurs comme plus dangereux qu’ils ne le sont réellement. Cette tendance est l’une des raisons des visions (généralement terrifiantes) qui accompagnent l’expérience de PS.
D’autre part, les personnes ayant un état d’esprit analytique sont moins susceptibles d’éprouver de la peur intuitive et des attaques de panique. En conséquence, le stress d’un épisode de paralysie du sommeil est beaucoup moins prononcé chez ces personnes.
Quel type d’état d’esprit avez-vous ? Comment cela influence-t-il votre expérience de la paralysie du sommeil ?
L’article a été publié en novembre 2021 dans la revue Clinical Psychology Today.