En juin 2021, un groupe de scientifiques du Danemark et de Belgique a publié un article dans la revue Brain Communications avec une hypothèse sur l’origine biologique de l’expérience de mort imminente (EMI). Selon l’étude, l’EMI découle de la réaction naturelle présentes chez certains animaux – la thanatose. Lorsque la thanatose est engagée, la créature vivante se fige, faisant semblant d’être morte afin d’effrayer un prédateur en évitant la charogne.
Après la publication, les scientifiques ont reçu un grand nombre de commentaires critiques. Les arguments des chercheurs étaient pratiquement assimilés à une position ésotérique. Deux des auteurs – Daniel Kondziella et Charlotte Martial – ont donné une réponse officielle : d’un point de vue mystique, les gens peuvent avoir des expériences conscientes sans cerveau fonctionnel. Cette option est farfelue. Il est beaucoup plus logique de supposer qu’une personne subit une EMI juste avant de perdre connaissance. Et après une réanimation réussie, on peut se souvenir de cette expérience.
Par ailleurs, le phénomène d’EMI est différent dans les situations suivantes :
– une menace pour la vie avec un dysfonctionnement cérébral (comme un arrêt cardiaque)
– une menace pour la vie sans troubles cérébraux (comme lors d’un accident)
– aucune menace pour la vie (comme la toxicomanie ou l’évanouissement)
En fait, le terme « mort imminente » est incorrect, car dans la moitié des cas d’EMI, les personnes ne sont pas en danger réel.
Selon les auteurs, le problème est que les valeurs spirituelles contredisent souvent les principes de l’évolution. Le conflit entre les partisans des modèles évolutionniste et spirituel est aussi vieux que la théorie de Darwin elle-même. L’hypothèse de la thanatose a donc toutes les chances de résister à l’épreuve du temps.
La réponse a été publiée en février 2022 dans la revue Brain Communications.