Dans un rêve lucide (RL), une personne se rend compte qu’elle rêve. Cependant, le niveau de contrôle et la profondeur de la conscience peuvent être différents. Par exemple, la pensée « c’est un rêve » survient, mais vous restez prisonnier du scénario du rêve. Ou vous constatez que le ciel n’a pas la même intensité qu’en réalité, mais c’est là que s’arrête le début de compréhension. Est-ce un RL ou pas encore ?
Adriana Alcaraz-Sanchez, doctorante en philosophie à l’Université de Glasgow (Royaume-Uni), a décidé de répondre à ces questions. Selon l’auteur, la vision classique du RL suggère que le rêveur comprend clairement qu’il dort. Cependant, si nous supposons qu’il existe différents degrés de conscience, alors le rêveur peut être conscient, mais n’utilise pas le mot « rêve » lui-même.
En même temps, le chercheur considère les sensations passagères de « quelque chose qui cloche » ou « ça ne se passe pas comme ça » comme des pré-RL qui peuvent conduire à des RL. Dans les rêves lucides à part entière, le rêveur comprend que son expérience est une hallucination ou un monde virtuellement créé.
L’auteur établit une analogie avec d’autres états de phase – l’expérience de sortie hors du corps (SHC) et faux réveil. Pour ce dernier cas, le chercheur dit qu’il s’agit d’une fausse lucidité : Le faux réveil se caractérise par un réalisme saisissant, comme l’état de veille. Parfois, une personne se « réveille » plusieurs fois de suite et, lorsqu’elle se retrouve enfin éveillée, elle doute qu’elle se soit vraiment réveillée.
Au moment de la SHC, une personne sent qu’elle a quitté le corps, et tout cela se passe dans un état de clarté cristalline de la conscience. Comme l’ajoute l’auteur, de tels cas nécessitent des recherches supplémentaires et la relation entre la SHC et le RL doit être étudiée.
Quel niveau de lucidité avez-vous le plus souvent ?
L’article est à paraître dans la revue Review of Philosophy and Psychology.