Naît-on rêveur lucide ou le devient-on?

Pourquoi certaines personnes parviennent-elles à expérimenter un rêve lucide (RL) presque du premier coup, tandis que d’autres pratiquent encore et encore, sans le résultat escompté ? Est-il possible de prédire à l’avance le succès d’un praticien débutant en RL ?

Auparavant, les scientifiques avaient déjà remarqué des symptômes de prédisposition aux RL : narcolepsie, paralysie du sommeil, créativité, etc. De nombreuses études parlent de l’interdépendance de la mémoire onirique et des RL, mais cette question n’a jamais été étudiée en détail. Nous savons que les troubles du sommeil entraînent diverses anomalies pouvant entraîner des rêves vifs et même des RL. Mais qu’en est-il d’un sommeil sain ?

Cette question a été soulevée par Michael Raduga (REMspace). En quête d’une réponse, il a interviewé 600 personnes qui avaient essayé de maîtriser le RL. Les données recueillies ont montré que même pour les personnes qui se situaient dans la plage de sommeil optimale (7 à 9 heures), il existait une corrélation prononcée entre les rêves et le succès de la pratique du RL. Plus une personne est naturellement encline à se souvenir de ses rêves, plus elle lui est facile de vivre des RL, qui sont aussi en moyenne plus longs et plus vifs. De même, une corrélation a été trouvée entre le réalisme des rêves des participants et leur succès en matière de pratique du RL.

Quelle en est la raison? Des études récentes ont montré qu’un grand nombre de rêves sont associés à une augmentation du flux sanguin dans la jonction temporo-pariétale et le cortex préfrontal médial du cerveau. M. Raduga suggère que le même facteur peut conditionner le succès de la pratique du RL. La prochaine étape peut être de comparer le flux sanguin dans les zones mentionnées du cerveau chez les personnes qui commencent à pratiquer le RL et de suivre leurs résultats.

La plupart des praticiens novices croient que la clé du succès consiste à choisir les bonnes techniques et à les suivre correctement. Aussi raisonnable que cela puisse paraître, le résultat final ne dépend peut-être pas entièrement de nous. Il est probable que certaines personnes aient besoin d’une approche complètement différente, et les techniques conventionnelles ne feront pas grand-chose pour les aider à induire un RL. Forts de cette compréhension, nous pouvons rechercher de nouvelles solutions.

Comment évaluez-vous la fréquence de vos rêves ?

L’article a été publié en septembre 2022 dans la revue Dreaming.

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