Paralysie du sommeil dans le théâtre médiéval

Le plus souvent, les médecins et les psychologues écrivent sur la paralysie du sommeil (PS). Il est donc intéressant d’élargir la vision du phénomène en écoutant l’avis d’autres experts. Chloe Owen, chercheuse de l’Université de Loughborough (Angleterre), a présenté sa thèse de doctorat en philosophie sur le thème de la PS dans le drame médiéval. L’auteur prend la période de la fin du XVIe – premier tiers du XVIIe siècle, car c’était une époque de développement actif des théâtres et de la littérature.

Comme l’ajoute Owen, en moyenne 25 à 35% de la population a souffert de paralysie du sommeil. Et cela reste similaire dans différentes cultures, races, sexes et groupes d’âge, et même à différentes époques. La paralysie du sommeil a inévitablement influencé la culture pendant des siècles, mais elle n’est toujours pas entièrement comprise. Rappelons que la PS est une paralysie musculaire au réveil ou à l’endormissement, qui s’accompagne souvent d’une sensation de pression sur la poitrine, d’étouffement et d’hallucinations. Et si nous parlons des traces du phénomène dans la littérature, alors des hallucinations, bien sûr, sont toujours présentées.

Owen ouvre ses recherches avec les œuvres de Shakespeare : Richard III, Le Songe d’une nuit d’été et Jules César. Ainsi, Richard III décrit le rêve de Clarence de voyage aux enfers. Comme l’ajoute le chercheur, cela ressemble à l’hallucination PS basé sur la mythologie, où les héros ont quitté leur corps pendant le sommeil pour se rendre au pays des morts.

Il est clair qu’au Moyen Âge, les gens trouvaient le plus souvent des causes surnaturelles à ce phénomène. Mais il y avait aussi des explications données avec l’aide de la médecine alors existante. Par exemple, on croyait que l’incube apparaissait dans des hallucinations dues à une mauvaise alimentation, à un mauvais sommeil (dans un environnement inadapté, pendant la journée ou allongé sur le dos), ou à la suite de mélancolie (car les mélancoliques ont tendance à faire apparaître des fantômes).

Comme l’ajoute l’auteur, les premiers rapports sur le surnaturel ne sont pas toujours complètement fictifs. Ils peuvent résulter de divers états de sommeil, tels que la paralysie du sommeil.

Pouvez-vous nommer d’autres œuvres d’art décrivant de tels états de phase (paralysie du sommeil, rêves lucides, expériences hors du corps, etc.) ?

Le texte de la thèse a été publié en novembre 2021 sur le site Web de l’Université de Loughborough.

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