Le deuil entraîne souvent des troubles du sommeil, et plus le chagrin est fort, plus les problèmes sont importants. Des chercheurs américains – Cybele Blood et Joanne Cacciatore – ont suggéré qu’un traumatisme psychologique grave peut provoquer une paralysie du sommeil (PS).
Comme le notent les auteurs, la PS est associée à de nombreux facteurs différents :
- les événements traumatisants et potentiellement mortels
- le stress post-traumatique et les troubles anxieux
- autres diagnostics psychiatriques
- les maladies physiques
- les croyances spirituelles ou métaphysiques
- la génétique
- la durée et la qualité du sommeil, les troubles du sommeil
- la position du corps pendant le sommeil (allongé sur le dos)
L’âge n’a généralement aucun lien direct avec la PS. Sauf que le premier cas de paralysie du sommeil survient généralement chez les adolescents.
Les chercheurs se sont concentrés sur le traumatisme psychologique comme cause de PS. En effet, 91,1% des participants ont rapporté le décès d’un proche. Près de la moitié d’entre eux pensent que les épisodes de paralysie du sommeil sont associés à cette perte. Dans le même temps, le risque de PS augmente dans la période de 1 à 6 ans après la perte. Immédiatement après la tragédie, une personne éprouve souvent un choc et un engourdissement – les symptômes psychologiques apparaissent un peu plus tard. Les conséquences les plus graves surviennent généralement après des meurtres, des suicides, des catastrophes et la mort d’un enfant.
Les travailleurs médicaux et sociaux, le clergé, les psychologues – tous ceux qui apportent une aide après un traumatisme psychologique – connaissent souvent les troubles du sommeil possibles, mais pas la paralysie du sommeil. Et plus encore, ils ne l’associent pas à la tragédie, alors que des années se sont écoulées après. Comme l’ajoutent les auteurs, il est important de comprendre que les problèmes peuvent aller au-delà de l’insomnie et des cauchemars.
Qu’est-ce qui a causé votre paralysie du sommeil si vous avez vécu une telle expérience ?
L’article a été publié en mai 2022 dans la revue OMEGA – Journal of Death and Dying.
