Le scientifique japonais Kazuhiko Fukuda a exprimé des doutes quant à l’objectivité des études sur les rêves lucides : ce phénomène est difficile à induire en laboratoire, et les conclusions des auteurs sont souvent basées sur les récits de rêveurs lucides. Bien que certaines approches modernes soient optimistes : communiquer avec les rêveurs lors de rêves lucides (de telles expériences ont également été menées au REMspace) et développer des dispositifs pour aider à devenir lucide.
Il est intéressant de noter que le scientifique note des similitudes avec des états que nous appelons états de phase. Parallèlement au rêve lucide, il mentionne la paralysie du sommeil et les expériences de sortie hors du corps, les liant à des niveaux de conscience accrus lors de la phase de mouvements oculaires rapides et à l’activation d’ondes cérébrales spécifiques.
L’auteur ajoute que dans la culture japonaise, il existe un phénomène connu sous le nom de « kanashibari ». Il ne s’agit pas d’un rêve lucide, mais plutôt d’une paralysie du sommeil : il y a une compréhension de soi-même, tandis que le corps est paralysé et, en fait, la personne continue de dormir.
Le chercheur appelle à la prudence en matière de rêves lucides, affirmant que leur efficacité n’est pas prouvée et que des problèmes de sommeil et de brouillage des frontières entre réalité et fantasme peuvent survenir. De plus, selon l’auteur, attacher trop d’importance et de sens aux rêves pourrait être lié à des troubles mentaux.
Avez-vous remarqué un impact négatif lié à la pratique du rêve lucide ?
L’article a été publié en décembre 2023 dans The Journal of Sleep and Environments.