Tout au long de l’histoire, différentes cultures ont eu leurs propres croyances sur le thème de la paralysie du sommeil (PS). Les Esquimaux canadiens croyaient aux sorts de chaman qui pouvaient paralyser une personne et provoquer des hallucinations. Les Japonais croyaient que la PS apparaissait à cause d’un esprit vengeur qui étrangle ses ennemis pendant le sommeil. Les Nigérians ont des histoires sur un démon féminin qui habite une personne endormie et paralyse son corps.
Aujourd’hui, de telles hypothèses occupent une place insignifiante, bien qu’il existe encore des personnes ayant des opinions similaires, même dans le milieu médical scientifique. Par exemple, près de la moitié des étudiants en médecine interrogés dans les collèges de Karachi (Pakistan) considèrent la sorcellerie et les phénomènes paranormaux comme des causes secondaires de PS. L’étude a été menée par un groupe de scientifiques dirigé par Muhammad Ali Muzammil, impliquant 297 répondants.
Des enquêtes sur le thème de la PS sont souvent menées auprès des étudiants. On croit que le stress (bien présent dans la vie étudiante) est un facteur important dans la paralysie du sommeil. De nombreux scientifiques ont confirmé cette hypothèse dans leurs travaux – elle l’est encore aujourd’hui : le stress, l’anxiété et la dépression restent l’une des principales causes de PS. De plus, dormir en position couchée est un autre cause souvent rencontrée, et les femmes et les adolescents ont plus de chances de vivre l’expérience.
Mais la réponse à la question de savoir quand un épisode de PS se produit habituellement est devenue une nouveauté intéressante : le plus souvent, d’autres chercheurs ont noté que la paralysie du sommeil se produit lors de l’endormissement ou du réveil. Mais selon des scientifiques pakistanais, la plupart de leurs répondants font l’expérience de la PS au milieu de la nuit.
Fait intéressant, les étudiants eux-mêmes considèrent que les rêves où ils meurent sont la cause la plus probable de PS. Viennent ensuite dans le classement les hallucinations hypnopompiques et hypnagogiques, ainsi que la toxicomanie.
Votre expérience de la paralysie du sommeil confirme-t-elle ou réfute-t-elle ces données ?
L’article a été publié en juillet 2023 dans la revue Cureus.