Comment une expérience de sortie hors du corps (SHC) affecte-t-elle les personnes qui l’ont vécue? La scientifique néerlandaise Elpine M. de Boer a tenté de répondre à cette question dans une étude publiée en octobre 2020.
171 personnes des Pays-Bas ont participé à l’enquête. Environ la moitié d’entre elles ont déclaré avoir vécu au moins une expérience de sortie hors du corps, tandis que d’autres en ont vécu plus d’une. Environ 24% des participants ont vécu leur expérience à l’hôpital, certains étant même au seuil de la mort.
Les résultats de l’enquête ont montré que pour certains participants, la perte de la notion du soi au cours de la SHC entraînait une augmentation de l’anxiété et du doute d’être soi-même. Alors que d’autres participants ont déclaré qu’ils la considéraient comme une expérience spirituelle positive et qu’ils vivent maintenant plus intensément en conséquence, ils n’ont pu comprendre le sens de l’expérience qu’après un certain temps, après avoir lu sur le sujet ou après en avoir parlé avec d’autres personnes.
La raison de la différence dans l’évaluation d’un phénomène inhabituel, selon la scientifique, est la différence entre l’aspect spirituel de l’expérience vécue par le participant et le facteur d’attention, qui joue un rôle important dans la détermination de la conscience. Par exemple, les expériences de sortie hors du corps pendant la méditation ou le rêve lucide sont assez courantes. Cela peut indiquer que l’expansion de la conscience de soi peut être réalisée par la pratique.
L’étude a été publiée en octobre 2020 dans la revue Religions: https://doi.org/10.3390/rel11110558
